Regards sur l'actualité

Sur la situation à Gaza

Gaza et le musulman diplômé (Billet Mediapart du 31 décembre 2023), et aussi :

Localiser le sionisme musulman
(Résumé au 22 juin 2025)

1) Historiquement, le sionisme* a d’abord été la greffe d’un projet national juif sur une vision du monde protestante, puis réinscrite théologiquement dans le judaïsme.
2) Il faut nommer « sionisme musulman » le courant religieux constitué dans la même période par la même séquence, étroitement liée à l’ère postcoloniale (= reprise théologique d’un projet national greffé sur une vision du monde européenne).
3) Prendre parti dans la guerre civile européenne*, sans maîtriser les clés théologiques* internes à la chrétienté latine, ne peut être une stratégie payante à long terme.
4) Pour aller de l’avant, il s’agit maintenant de réconcilier les mémoires sionistes. L’enjeu actuel (et depuis 2011) n’est pas de sortir du colonialisme, mais du postcolonialisme*.
5) Le drame est que les Palestiniens soient défendus par un mouvement « décolonial »* auto-proclamé, prétendant « réconcilier les mémoires postcoloniales » (= ancrer le récit nationaliste dans la mauvaise conscience de l’ancienne métropole, pour mieux lui imputer l’échec de la greffe). Cela ne marche que dans la rhétorique universitaire*, elle-même pétrie de mauvaise conscience.
6) Les musulmans diplômés* portent une pleine et entière responsabilité dans ce drame. Dans leur comportement intellectuel sur le Hamas (comme autrefois sur l’affaire Merah) réside une trahison du Livre d’Allah.

· 2025/06/11 19:13

Sur la guerre en Ukraine

Sur la chute de Bachar :

  • Note dans mon texte « Les trois frères de Taez et l’anthropologue-musulman ».

Voir également

Remarque

Ces différents « regards » sur l’actualité ne prétendent pas énoncer la vérité de telle ou telle crise, seulement le rapport que j’entretiens aux discussions qu’elles suscitent dans mon environnement immédiat, à un moment t. Autrement dit, une relation de contemporanéité, qu’il me semble intéressant d’ausculter.
• Concernant l’Ukraine, mes connaissances étaient à peu près nulles, d’où sans doute d’énormes contresens. Les paradoxes que je soulevais ont cependant pris sens à la lecture des analyses d’Emmanuel Todd dans son livre de 2024, La défaite de l'Occident (voir le chapitre 2 sur « L’énigme ukrainienne », ou simplement ces quelques lignes de 2002).
• Concernant la Palestine, j’ai reçu une « formation propalestienne » assez poussée dans mes premières années d’apprentissage de l’arabe (je suis même allé là-bas quelques semaines en 2002). Mais le propos maintenant est ailleurs.
• Et même concernant le Yémen, dont je suis un peu spécialiste, mes diagnostiques ont toujours été un peu « barrés ». J’ai toujours cherché à donner corps à une intuition, sans trop me soucier des nuances, alors que l’histoire était en train de basculer.

En fait pour l’ensemble de la section « Explorer », même à propos d’affaires d’un lointain passé, ce que j’avance doit toujours être entendu en relation avec les deux autres sections :
« Comprendre » pour la confrontation au terrain moyen-oriental,
« Valoriser » pour la société française, que je connais naturellement.
En fait il faut me lire comme on lit les élucubrations de Ziad (son point aveugle à lui étant les sociétés occidentales réelles…).