Suivi de : Les deux corps de Ziad.
25 avril / 3 mai 2024
À l’intérieur de notre bungalow, quatre ou cinq banquettes de cordages surélevées, dont une devant la fenêtre qui donne sur la mer. Allongé là derrière Ziad, pendant un long moment qui me reste en mémoire - une demi-heure, une heure peut-être - contre son dos. Puis Ziad se lève et va s’allonger sur l’autre banquette, avec une phrase du genre : « Ça suffit la tendresse… », sur le ton d’une mère qui éduque son enfant. La lune était pleine et j’ai fait d’autres photos cette nuit-là, de la mer scintillante à travers cette fenêtre, aussi des palmiers et des étoiles à l’extérieur. Photos déplacées sur un CD pour faire de la place, que j’ai égaré par la suite, mais j’en garde encore le souvenir visuel.
Souvenirs essentiellement visuels, donc. Souvenirs de mon point de vue subjectif sur la société yéménite, plutôt que de la société yéménite elle-même. Je fouille dans ces souvenirs, et je cherche à savoir si cette scène constitue une avance sexuelle, ou s’il s’agit d’autre chose. Je cherche à comprendre en quoi cette autre chose a rendu fou Ziad.
Je rappelle le contexte : je suis de retour à Taez depuis quelques semaines, je cohabite avec Ziad dans sa pièce. Nous sommes partis en escapade sur le bord de la mer rouge, et nous avons atterri à l’hôtel Sindbad. Dans ce complexe touristique absolument désert, nous avons eu une discussion sur l’homosexualité, déjà décrite il y a quelques semaines, et cette interaction que j’ajoute aujourd’hui.
Pour replacer ce moment dans l'histoire :
Notre escapade à l'Hôtel Sindbad (12-14 mars 2006)
(non-nécessaire à la compréhension du présent texte).
La première chose à dire, c’est que je ne comprenais pas le comportement de Ziad, ce mélange d’ouverture et de fermeture. J’aimais le lien qui en découlait, particulièrement fort, mais particulièrement énigmatique aussi.
La clé de ce mystère, je l’ai déjà donnée : Ziad se comportait avec moi comme une mère, alors qu’il représentait à mes yeux le summum de la masculinité. Aussi mystérieux qu’un chat qui est en fait une chatte, et qui sèvre ses petits, simplement pour ne pas les avoir constamment sur les tétons. Dans ce chat, il n’y a en fait aucun mystère. Juste qu’à l’époque je ne suis pas un chaton, je n’ai pas conscience de téter Ziad. La métaphore n’est éclairante qu’a posteriori.
Dans la scène des idoles pré-islamiques, quelques semaines plus tard, il y a aussi une forme de sevrage* : Ziad me caresse un peu la tête, avant de me pousser dehors. Mais moi, je ne suis toujours pas un chaton, je suis un Occidental qui prend des photos sous le regard des Yéménites. Je n’ai pas conscience qu’il me caresse la tête, et quand il me vire le lendemain, je le vis comme une trahison.
Deux ans plus tard, quand Ziad était en prison, nous lui avons rendu visite avec ma famille. En sortant ma tante a dit : « Il a les yeux d’une louve… ».
« Chez les canidés, c'est la mère qui se charge du sevrage : lorsque le petit réclame du lait, elle le presse par terre, en le poussant sur le cou avec sa gueule ouverte. Elle répète cette manœuvre jusqu'à ce que le petit cesse sa demande. »
Voir aussi l'entrée sevrage du glossaire.
Hier j’assistais à un séminaire, et dans le couloir j’ai surpris une discussion, entre le prof et l’un de ses étudiants. Ce dernier voit arriver le terme de son financement, et il n’a pas de solution de rechange. Le prof pense à quelque chose : la date limite est déjà expirée pour postuler, mais il peut éventuellement le soutenir quand-même. À la fin du cours il revient vers lui, cherche à sonder sa motivation…
Témoin de cette scène touchante, j’ai ressenti une sorte de jalousie, car je n’ai jamais connu ce type de rapports. Rentré à l’ENS par concours, j’ai reçu mes salaires automatiquement, puis ma bourse de thèse, par virement bancaire.
Je venais de perdre mon père, les professeurs de physique ne m’intéressaient plus.
Passé aux sciences sociales, j’ai eu ce type de rapport avec Florence Weber vers l’année 2002. Sauf que précisément, c’était une femme et elle ne savait pas tout, elle ne voulait pas tout savoir. À mon retour du Yémen (2003-2004), Florence Weber ne m’a jamais pris entre quatre yeux, pour savoir ce qui s’était vraiment passé lors de ce premier terrain.
Jocelyne Dakhlia a donc hérité de moi, cet étudiant un peu trop indépendant. Elle a essayé de montrer ses crocs en septembre 2005, de poser sa gueule ouverte sur ma nuque. D’où le thème de l’homoérotisme*, que j’ai repris à mon compte quelques mois plus tard, précisément pour me réinscrire dans ce type de rapports (voir mon Compte-Rendu de juillet 2006). Évidemment ça ne pouvait pas tenir, je m’en rends compte avec le recul. Mais au moment de cette excursion à l’Hôtel Sindbad (mars 2006), je commence seulement à mettre cela en place : un chaton sous influence.
Quand Ziad regarde l’objectif, le surlendemain, pense-t-il à la mère du chaton ?
En tous cas pour la société yéménite, la situation est transparente, c’est ce qu’il faut souligner. Je me souviens la phrase de Nabil, découvrant les idoles : « Qu’y a-t-il de nouveau aujourd’hui ? Des idoles ? Allons bon ! ». Et Ziad de lui répondre sèchement : « Oui, voilà la nouveauté du jour… ». Malgré l’exaspération de son grand-frère, Ziad veut éduquer son propre chaton. Il ne l’écoute plus, parce qu’il ne croit plus au régime° qu’il représente. Et l’ensemble des jeunes de Taez, à vrai dire, entretiennent à peu près la même aspiration : plus personne n’écoute, et le travail de Nabil est de plus en plus difficile.1)
Quant à moi, témoin de ce drame historique, j’essaie de me positionner en conscience : pas question d’être le chaton de Ziad, ni celui de Nabil, ni celui de Lotfi. Circulant entre ces différents patronages, j’essaie de les regarder dans les yeux, de les respecter tous à la fois.
C’est ce qu’il y a derrière ce geste, dans la cahute de l’hôtel Sindbad : une proposition épistémologique plutôt qu’une proposition sexuelle, dans le sens où il n’a jamais été question de fermer les yeux. Parce que Ziad m'a toujours paru supérieurement intelligent, je persiste à penser que nous pourrions en sortir ensemble par le haut. Parce que j’envisage la situation dans une perspective dualiste*, je persiste à penser qu’une étreinte serait susceptible de dissiper entre nous les derniers malentendus « culturels », afin d’aboutir à une théorie sociale ayant force de vérité, faisant ainsi taire nos critiques qui n’y comprennent rien.
Un délire. Mais ce délire est constitutif des sciences sociales. Et c’est pourquoi il n’a jamais été question de fermer les yeux, il n’a jamais été question de ne plus affronter la société locale. C’est pourquoi quelques mois plus tard, quand il s’avère que le Lion n’a pu consommer son mariage2), Ziad fait de son impuissance sexuelle un problème public.
Dossier Matrice monothéiste - voir notamment la page L’intersexuation dans l’épigenèse monothéiste.
Dans l’épigenèse* de notre civilisation, toute conscience monothéiste s’affirme simultanément en périphérie (face aux monothéismes antérieurs ou « pré-logiques ») et en son cœur (face aux monothéismes ultérieurs).
Le face-à-face des masculinités musulmane et européenne : configuration bien particulière où elles se font face, jusque dans une interaction intime mais sans s’annuler l’une l’autre, sans que ni l’une ni l’autre ne perde là sa dignité d’homme. Chiens et chats ne pratiquent pas le même type de sevrage, avec les mêmes rôles respectifs de la mère et du père. C’est pourquoi l’interaction intime, quand bien même elle se produirait, n’aurait simplement pas de sens.
Voir ma relation avec Ziad comme un rapport personnel, c’est déjà un non-sens. Cet argument (« C’est une histoire personnelle… ») n’est depuis toujours qu’une facilité, utilisée de par et d’autre par des interlocuteurs de mauvaise foi, pour ne pas remettre en cause l’Institution : tantôt la routine des sciences sociales, tantôt celle de l’islam, et souvent par un seul et même interlocuteur (musulman diplômé*). Là réside peut-être la clé de voûte de notre époque, que j’appelle postcoloniale tardive* : dans cette tentation de « privatiser » le rapport entre Europe et islam, tacitement encouragée par toutes les institutions.
En réalité, ma relation avec Ziad a toujours été un problème publique, que ce soit en France ou au Yémen, comme je m’évertue à l’expliquer depuis toujours. À travers nos corps respectifs interagissaient des sociétés, des régimes et des institutions. D’une manière qui était difficile à démêler, bien sûr, mais pas à cause d’une interaction particulière, d’un engagement « trop intime », « trop affectif » ou je ne sais quoi. Au contraire, cette complexité est inhérente à la situation d’enquête. Renoncer à la connaître, c’est renoncer à comprendre la place des sciences sociales dans le monde.
D’où également mon refus d’évoquer l’incident d’octobre 2003, jusqu’au bout, jusqu’à l’effondrement terminal (décembre 2017). Même si je ne savais pas en parler, je sentais bien que celui-ci relevait d’une singularité irréductible, indissociable de la situation enquête, des différents régimes qui y étaient engagés (politiques, épistémologiques). Donc le raconter n’apportait strictement rien. Et de fait, on ne peut tirer autre conclusion de tous mes écrits, rédigés ces dernières années (voir le dossier Waddah) : la concrétisation sexuelle du rapport relevait en fait d’un quiproquo.
C’est d’ailleurs ce que résume la scène du poulet rôti, exhumée il y a quelques mois (voir Notice sur l'évolution du non-dit) : quand ensemble nous déportons le regard vers ce poulet grillé, et de là vers ce quartier de Taez qui sera l’objet de mon enquête, notre comportement témoigne du caractère éminemment public de l’intrigue. C’est là la naissance des sciences sociales. Bien sûr nous ne sommes pas fiers, mais nous n’avons pas honte non plus : l’honneur n’a pas été perdu. À l’échelle inter-individuelle, l’incident est ontologiquement dénué de sens. Il n’est que la métaphore sexuelle d’une énigme plus large, dont nous avons conscience l’un et l’autre, dont nous cherchons dorénavant la formulation.
Ce chaton non-sevré, qui retombait sur les bras de Waddah, de quoi pouvait-il faire métaphore ? Énigme totale, totalement incommensurable dans nos tentatives de formulation respectives, et ne débouchant donc sur aucune relation : juste la confrontation toujours renouvelée à cette chose.
Pour sa part, Waddah ne m’en voulait pas, il n’en voulait pas à Ziad - pas à ce stade en tous cas3). Derrière cette chose, Waddah voyait la société dont il était issu. Non pas que la société Taezie n’était pas capable de me sevrer (société en crise, perte du lien social et blablabla…), c’est plutôt qu’elle ne le voulait pas. « Les gens de Taez sont pervers… », disait toujours Waddah (ashâb Taiz wasikhîn). C’est ce qu’il voulait retenir de cette affaire. Et moi bien sûr, je ne comprenais pas bien pourquoi, démêler ce mystère était une chose difficile.
Quoi qu’il en soit, tout chercheur sur le terrain recherche une sorte de sevrage, à établir des relations stables. Cet épilogue ne pouvait avoir été un accident.
L’impasse du régime° : voilà là seule chose dont ce quiproquo pouvait faire métaphore, mais elle était encore inimaginable. Je ne parle pas de la chute d’un régime politique, au contraire parfaitement concevable, mais de la chute simultanée d’un régime épistémique*, d’une certaine routine des sciences sociales. Impasse de l’observateur et de la chose observée, laissant derrière elle tout à reconstruire (67:4, 72:8). Pour beaucoup, la chose reste inconcevable aujourd’hui.
Masculinités musulmane et européenne se faisant face, sans s’annuler l’une l’autre, sans que ni l’une ni l’autre ne perde là sa dignité d’homme. Ce paradoxe, constitutif de la matrice monothéiste, était au principe du moment colonial. Refoulé depuis 1945*, il fait résurgence dans mon histoire, au point de départ de ma chronologie.
1999, ou les circonstances de mes premiers pas dans l’apprentissage de l’arabe, aux côtés de Mohammed Amine, mon camarade de classe prépa. Dans cette période bien particulière où mon père livrait sa dernière bataille contre le cancer, il m’arrivait de rester dormir sur Paris. La chambre d’internat comportait un lit surélevé, au-dessus du bureau, et nous avions aménagé une couchette supplémentaire à deux mètres de hauteur, dans l’espace au-dessus de la porte pour stocker des valises. J’y accédais par le lit de Mohammed et il m’arrivait de m’arrêter en chemin, de m’endormir contre son dos, dans cette même position exactement. Souvent Mohammed finissait par protester, voulant dormir tranquille, il me disait de rejoindre ma couchette : peu ou prou dans les mêmes termes que ceux de Ziad sept ans plus tard - peut-être avec un peu plus de pudeur encore, car Mohammed et moi parlions en français. En tous cas, c’était un rapport de sevrage, au vu et au su de toute la classe. J’étais « momosexuel », m’arrivait-il de blaguer. Nous ne savions pas nommer ce rapport, et en vérité ça n’avait pas d’importance, tant que j’avais des « vingt » en mathématiques. La prépa Louis-le-Grand, un monde un peu fou en lui-même… En quelques mois, je dévore la moitié de la méthode d’arabe, parallèlement à mes cours. Et tout s’arrête avec la mort de mon père, à la fin du mois de juin.
Cette expérience inaugurale, j’ai toujours prévu de lui faire une place quelque part dans ma thèse, ne serait-ce que par une évocation pudique, à titre d’exercice réflexif. Je veux dire : cet aspect n’a jamais été « refoulé ». Et de cette lucidité découle à la fois mon comportement, celui de Ziad ou de Waddah, en fait de tous mes interlocuteurs au Yémen. Pourquoi l’institution universitaire, à son tour, ne serait-elle pas capable de regarder l’histoire en face, quelle que soit la manière dont je la tourne ? Qu’est-ce qui l’en a empêché jusque là, l’université est-elle vraiment islamophobe ? Ou à l’inverse, est-elle ici l’otage des musulmans diplômés ?
Le nœud du problème est que la raison, la notion latine de ratio* (voir glossaire), ne saurait constituer le socle d’un espace épistémologique commun. Et ce que reproche aux musulmans diplômés*, c’est de le laisser croire par confort personnel.
Dans l’histoire des idées, c’est l’évènement-révélation qui est premier, quelle que soit la tradition religieuse considérée, et surtout quand on les considère ensemble (matrice monothéïste*). On ne refondera pas l’espace épistémologique commun, l’arène d’une neutralité laïque renouvelée, sans reconnaître ce fait fondamental d’une reconnaissance générique : intransigeante envers l’intellectualisme philosophique mais non-particulière, et en ce sens universelle.
Or les musulmans diplômés, à l’heure de l’éducation supérieure de masse, ont une fâcheuse tendance à se complaire dans une idée, qui finalement les enferme : l’islam serait une religion purement rationnelle. Je soupçonne cette idée d’être enracinée dans une théologie ash’arite sous-jacente, qui refuse l’idée d’incarnation* (voir glossaire) : ce ne serait pas la lettre coranique qui serait incréée, seulement sa signification. Et donc en gros, la raison serait descendue avec l’islam, comme une sorte de « package » dans un cyberespace parallèle. Après le babillage attendrissant de l’Antiquité grecque, elle serait arrivée de nulle part, née comme on dit « de la cuisse de Jupiter », ou plutôt de la cuisse du dieu « Islam ». Cette théologie renferme un paganisme qui s’ignore, par ignorance de la structure qui relieGB5. Et seul l’engagement des musulmans dans des histoires particulières, des histoires réelles, est susceptible d’y mettre un terme.
Je finis en disant les raisons qui m’ont décidé aujourd’hui à exhumer ce texte, déjà rédigé la semaine dernière en grande partie.
Pourquoi exhiber encore une interaction intime, cette nuit à l’hôtel Sindbad ? Essentiellement pour couper court à un malentendu structurel : on mélange mon interaction avec le corps terrestre de Ziad, et ce qu’il faut bien appeler son corps divin.
Le corps divin de Ziad, c’est celui que je construis l’année 2003-2004, au fil de la rédaction de mon premier mémoire - circonstances sur lesquelles j’ai aussi levé le voile ces dernières années, auxquelles Ziad lui-même est parfaitement étranger.
Mais j’ai commencé à le construire déjà au Yémen, à la fin de mon séjour : le corps divin de Ziad est en germe dans le corps maléfique de son frère Nabil, lors du pseudo-incident du 29 septembre 2003, et surtout ce que j’en fais les semaines suivantes. Le 15 octobre, lorsque je reviens le voir dans le village de son père, où il s’est retiré depuis presqu’un mois, je déclare : « Je t’ai oublié, je suis venu refaire connaissance avec toi… ». Donc le basculement s’est déjà produit. Et bien entendu, Ziad le soupçonne à peine à ce stade.
En réalité, Ziad n’a jamais eu la moindre latitude : l’histoire lui a échappé dès les premiers jours, dès qu’il a échoué à m’attirer à Sanaa. Dès cette première phase du 23 août au 3 septembre, tandis que j’arpente en son absence les rues de Hawdh al-Ashrâf en prévision de nos échanges futurs - le retour du Roi dans son Royaume - le corps divin est en constitution. Il est constitué par ma rencontre avec cette intelligence identifiée comme « supérieure », mais surtout par la connivence des Yéménites à l’égard de cette fascination : tout mon premier mémoire parlait déjà de ça. L’histoire du Za’îm, les Yéménites et moi l’avons construite ensemble, en vertu d’un permis de recherche délivré officiellement par les autorités du pays - par une institution un peu fantoche peut-être, mais sur la base d’accords bilatéraux de « coopération scientifique » négociés au plus haut niveau. Donc la présenter comme une histoire à part, c’est une blague. Les conditions de ce drame étaient évidemment structurelles.
J’ajoute que l’histoire est écrite depuis longtemps, mais les obstacles à sa réception sont structurels aussi. Car le même petit commerce se perpétue aujourd’hui encore, plus d’une décennie après l’effondrement dudit régime. Il se perpétue dans une sphère d’influence occidentale de plus en plus restreinte mais de plus sûr d’elle-même, en fait de plus en plus hallucinée. Être musulman ne m’empêche pas de voir, dans cette affaire, l’implication des musulmans eux-mêmes.
Dans ce contexte, je me crois fondé à reconnaître la divinité du corps de Ziad : l’incarnation en lui du Dieu sociologique, distinct bien sûr du Dieu unique, mais que tant de musulmans lui associent impunément. Dans mon approche du Saint Coran (📖 Shawwal 1445), je me crois fondé à adopter Ziad comme compagnon, à rechercher entre les pages les signes de sa présence, faute d’accès alternatif à l’incarnation du message. Mais pour qu’une telle démarche soit concevable, encore fallait-il que sa parole redescende parmi nous.
« Enfin, les soldats du Seigneur ont autorisé que j'aie au Yémen des choses qui m'importent et qui me sont chères : ils m'ont autorisé à élever ces trois petits chats. Je ne sais pas lesquels sont mâles et femelles, mais je leur donnerai des noms de reines. L'une je l'appellerai Tamar, reine d'Israël ; la seconde je l'appellerai Ronda, reine de Norvège ; la troisième je l'appellerai Alana, reine du Portugal. » (Post du 5 avril 2024).