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Mardi 9 juillet : Épilogue

Les paroles de cette dame, dans cette courte vidéo mise en avant par Mediapart, confirment ce que je peine encore à croire mais que j’entends à la radio depuis deux jours : ils pensent vraiment qu’ils ont gagné les élections. Exit les tractations d’appareil - « Tu te retires ici, je me retire là… » - avec le camps qu’il s’agissait de chasser du pouvoir. Ils ont pactisé avec les macronistes, ils se sont partagé le gateau en fait, mais ils en font complètement abstraction : ils sont persuadés d’avoir joué à la loyale.

Ça me rappelle une phrase de Juan Branco : « Ils ne sont pas corrompus, ils sont la corruption ». Il disait ça de la macronie - mais aujourd’hui la macronie est morte… Et c’est là qu’on réalise qu’en fait la macronie c’était la gauche ! Sa médiocrité structurelle, qui pave la voie à Edouard Philippe aujourd’hui, comme hier à Emmanuel Macron, et ils ne s’en rendent toujours pas compte… Macron lui-même prend son temps, il ne veut pas les réveiller trop brutalement : cette « gauche » écervelée a toujours fait partie de son dispositif, et il compte bien la léguer à son successeur. Ce « bon peuple de gauche » imaginaire, qui mange la carte à la place du repas, dans une indistinction logique* généralisée.
Ça s’explique anthropologiquement, mais c’est tout de même fascinant !