Ammar al-Ra'wi

Ammar dans son village de la vallée de Qadas, en juillet 2006.

L'un des fils de l'épicier du carrefour, originaire de Qadas, il est encore très jeune en 2003 lors de mon premier terrain.

Lors de mon second terrain en 2004, consacré au carrefour et à l'histoire sociale, j'apprécie de plus en plus sa compagnie.
Aussi en 2006 lors de mon troisième terrain, Lotfi le présente comme mon “mignon” officiel ('ash'ûsh), dans le cadre de mon apprentissage des boutades homoérotiques* : Ammar est l'éromène avec lequel je suis censé me positionner en tant qu'éraste, exercer mon « savoir-être » d'homme adulte désirant. Et cela dans l'épicerie, sous le regard de son père, que cela ne semble pas déranger le moins du monde, ce qui est très mystérieux pour moi à l'époque…

Cette situation instaure entre nous une relation bien particulière, dont l'ambiguïté n'a jamais été vraiment levée, malgré ma conversion (voir en 2007 l'anecdote de notre voyage à Hodeïda).
En 2008 et en 2009, mon attention se focalise à nouveau sur le quartier, donc je le vois assez peu. En 2010 il est parti travailler en Arabie Saoudite, ayant terminé ses études de comptabilité. Le 10 novembre, c'est dans la réserve de son père que je dépose mon coffre en urgence, mais lui n'est pas témoin de ce dénouement.

Je recroise Ammar en 2017 à Jeddah, en marge du pèlerinage. Il m'accueille la dernière semaine, quand je tombe malade après la clôture du rituel.

En Arabie Saoudite, Ammar travaille sur le marché de la voiture d'occasion (août 2022).

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