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| fr:explorer:auteurs:jeanne_favret-saada [2023/02/17 11:07] – mansour | fr:explorer:auteurs:jeanne_favret-saada [2025/11/04 13:02] (Version actuelle) – la vidéo d'archive est mieux ici (+ épilogue) mansour |
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| ====== Jeanne Favret-Saada ====== | ====== Jeanne Favret-Saada ====== |
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| > //« Il n'y a pas de position neutre de la parole: en sorcellerie, la parole, c'est la guerre. Quiconque en parle est un belligérant, et l'ethnographe comme tout le monde. Il n'y a pas de place pour un observateur non engagé »// | Née en 1934, auteur de travaux sur l'Algérie des années 1960, l'anthropologue est surtout connue pour son étude de la sorcellerie dans le bocage de Mayenne (Pays de la Loire), dans les années qui ont suivi 1968. Assez révolutionnaire d'un point de vue philosophique et méthodologique, cette étude est devenue un ouvrage de référence pour l'ethnographie réflexive[[fr:glossaire:reflexivite|*]] en général, quelque soit le sujet d'étude. |
| > <WRAP rightalign> //[[https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Mots,_la_Mort,_les_Sorts|Les mots, la mort, les sorts]]//, 1977 (p.27).</WRAP> | |
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| Jeanne Favret-Saada s'est fait connaître par une étude de la sorcellerie menée dans le bocage de Mayenne (Pays de la Loire) dans les années qui ont suivi 1968. Assez révolutionnaire d'un point de vue philosophique et méthodologique, cette étude est devenue un ouvrage de référence pour l'ethnographie réflexive en général, quel que soit le sujet d'étude. Autrement dit quand j'ai voulu faire du terrain au Yémen, c'était avec l'intention « d'exporter » Jeanne Favret-Saada dans un pays arabe… | <WRAP centeralign> |
| | {{ youtube>MkVr9OJTi3E }} |
| | <wrap lo>Archive INA de 1978, qui vient de refaire surface sur Youtube ([[#automne 2025]]).</wrap> |
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| {{anchor:etre_affecte}} | {{anchor:etre_affecte}} |
| {{anchor:place}} | {{anchor:place}}{{anchor:gellner}} |
| ===== Sa contribution méthodologique ===== | **=> Page consacrée à l'article méthodologique [[fr:explorer:auteurs:jeanne_favret-saada:Être affecté|Être affecté]] (1990).**\\ |
| Voir son article publié en 1990 dans la revue //Gradhiva// : [[https://www.persee.fr/doc/gradh_0764-8928_1990_num_8_1_1340|« être affecté »]], devenu un classique dans le mouvement plus large de [[fr:atelier:methodologie:accueil|l'ethnographie réflexive]].\\ | Par la reprise de ses propres //affects// en situation, l'ethnographe s'emploie à comprendre la place à laquelle il a été //affecté// lors de son arrivée sur le terrain. <wrap lo>D'où l'utilité du carnet de terrain, avec sa page de droite et sa [[fr:atelier:methodologie:ethnographie:page_de_gauche|page de gauche]]…</wrap> |
| => **Par une reprise de ses propres //affects// en situation, l'ethnographe s'emploie à comprendre la place à laquelle il a été //affecté// lors de son arrivée sur le terrain.** D'où l'utilité du carnet de terrain, avec sa page de droite et sa page de gauche… | |
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| <WRAP centeralign lo>{{anchor:gellner}} | |
| Extrait d'entretien sur la question du rapport d'argent dans l'enquête, l'hostilité des anthropologues à cette époque, l’appui décisif de certains psychanalystes. {{ youtube>ANTnaQBOzb8?start=1316 }} | |
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| | Quand j'ai voulu faire du terrain au Yémen, c'était avec l'intention « d'exporter » Jeanne Favret-Saada dans un pays arabe. Je ne réalisais pas vraiment qu'elle en venait… |
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| | {{anchor:rabinow}} |
| ===== Son lien avec l'Afrique du Nord ===== | ===== Son lien avec l'Afrique du Nord ===== |
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| | * L'enfance au Sud de la Tunisie, dans la communauté juive, explique le saut méthodologique qu'elle opère dans la réflexivité[[..:..:glossaire:reflexivite|*]], allant plus loin qu'un [[.:pierre_bourdieu:accueil|Pierre Bourdieu]] ou qu'un Paul Rabinow <wrap lo>(cf [[https://www.persee.fr/doc/gradh_0764-8928_1988_num_4_1_1130|recension critique]] d'//Un ethnologue au Maroc//, qui résume magnifiquement l'impasse dont j'ai aussi fait l'expérience)</wrap>. |
| | * Sur le plan personnel, voir ci-dessous une suite d'entretiens magnifiques en 2018, donnant beaucoup de détails inédits jusque là. |
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| {{anchor:entree}} | {{anchor:entree}} |
| **Comment elle est entrée sur le terrain?**\\ | **Comment elle est entrée sur le terrain?**\\ |
| Suite d'entretiens magnifiques publiés en 2018, qui donnent beaucoup de détails inédits jusque là.\\ | Jeanne Favret-Saada raconte son enfance dans la communauté juive de Sfax, la deuxième ville de Tunisie. |
| Notamment ce premier épisode où elle raconte son enfance dans la communauté juive de Sfax, la deuxième ville de Tunisie. | |
| {{ youtube>TdS07Wy8Eyg?start=35 }}\\ | {{ youtube>TdS07Wy8Eyg?start=35 }}\\ |
| Et plus tard ([[https://youtu.be/6W8hm0c3W2M?t=668|épisode 3]]), le rôle de 1968 dans son installation dans le bocage. | Voir aussi plus tard ([[https://youtu.be/6W8hm0c3W2M?t=668|épisode 3]]), le rôle de 1968 dans son installation dans le bocage. |
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| <WRAP lo rightalign>([[fr:atelier:methodologie:ethnographie:entree|Index]] des entrées sur le terrain).</WRAP> | <WRAP lo rightalign>([[fr:atelier:methodologie:ethnographie:entree|Index]] des entrées sur le terrain).</WRAP> |
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| | ===== Son amertume rétrospective ===== |
| | Dans une troisième étape de sa carrière (après l’Algérie, puis la sorcellerie en Mayenne), Favret-Saada s’engage dans une recherche de bien plus large ampleur sur les accusations de blasphème - dont son petit livre sur l’affaire des caricatures de Mahomet, finalement le seul qu’on a bien voulu recevoir… L’œuvre majeure de cette période, //Le christianisme et ses juifs// (2004), est peu ou prou ignoré. D’où son amertume, presque vingt ans après sa publication : |
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| | {{ youtube>X4v3LN0QapA?start=3900 }} |
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| | **//« Une église chrétienne transnationale qui, après vingt siècles, n’a pas fini de régler ses comptes avec la religion dont elle est issue, c’est vraiment une autre paire de manches que la mignonne petite force locale - violente mais locale - que j’avais rencontré dans la sorcellerie du bocage. »//**\\ |
| | Pour ma part, je ne crois pas que le christianisme soit issu du judaïsme (voir la notion de //matrice monothéiste//[[fr:glossaire:matrice_monotheiste|*]]) : il l'est autant qu'inversement, le judaïsme rabbinique est produit de l'émergence du christianisme. Mais sur le manque de réflexivité épistémique de la part des sciences sociales, bien sûr je partage son constat. |
| | </WRAP> |
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| ===== Un témoin ambivalent des contradictions post-coloniales ===== | ===== Un témoin ambivalent des contradictions post-coloniales ===== |
| Née en 1934, Jeanne Favret-Saada est devenue le « monstre sacré » de l'ethnographie réflexive à la française… un peu à son corps défendant. Favret-Saada n'est pas un Mandarin, elle n'a jamais occupé de position institutionnelle centrale. Pendant qu'elle poursuivait ses intérêts propres, à la section d'anthropologie religieuse de l'EPHE, sa contribution méthodologique a été rendue incontournable par d'autres chercheurs, d'une autre génération - notamment [[fr:explorer:auteurs:florence_weber|Florence Weber]] (née en 1958), une actrice institutionnelle majeure de ce mouvement. | Née en 1934, Jeanne Favret-Saada est devenue le « monstre sacré » de l'ethnographie réflexive à la française… un peu à son corps défendant. Favret-Saada n'est pas un Mandarin, elle n'a jamais occupé de position institutionnelle centrale. Pendant qu'elle poursuivait ses intérêts propres, à la section d'anthropologie religieuse de l'EPHE, sa contribution méthodologique a été rendue incontournable par d'autres chercheurs, d'une autre génération - notamment [[fr:explorer:auteurs:florence_weber|Florence Weber]] (née en 1958), une actrice institutionnelle majeure de ce mouvement. |
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| Symptomatique à mes yeux est le refoulement du lien biographique de Jeanne Favret-Saada avec l'Afrique du Nord : on pourrait s'amuser à faire un sondage auprès des étudiants en anthropologie, voir quel pourcentage infime est au courant, sans même parler de lui donner sens dans la [[fr:explorer:auteurs:gregory_bateson:structure_qui_relie|structure qui relie]]. Et ce en dépit d'une première carrière consacrée à l'Algérie (//[[https://www.persee.fr/search?da=1789-1984&q=jeanne+Favret-Saada+Alg%C3%A9rie&a=30248&ta=article|Algérie 1962-1964, Essais d'anthropologie politique]]// republiés en 2005), en dépit aussi de ses fracassantes contributions ultérieures - brillantes au demeurant - à la question du blasphème et des caricatures religieuses (voir notamment son //[[https://www.fayard.fr/sciences-humaines/comment-produire-une-crise-mondiale-avec-douze-petits-dessins-9782213686806|Comment produire une crise mondiale avec douze petits dessins]]//, publié en 2007). | Symptomatique à mes yeux est le refoulement du lien biographique de Jeanne Favret-Saada avec l'Afrique du Nord : on pourrait s'amuser à faire un sondage auprès des étudiants en anthropologie, voir quel pourcentage infime est au courant, sans même parler de lui donner sens dans la structure qui relie<sup>[[fr:explorer:auteurs:gregory_bateson:11_citations#GB5]]</sup>. Et ce en dépit d'une première carrière consacrée à l'Algérie (//[[https://www.persee.fr/search?da=1789-1984&q=jeanne+Favret-Saada+Alg%C3%A9rie&a=30248&ta=article|Algérie 1962-1964, Essais d'anthropologie politique]]// republiés en 2005), en dépit aussi de ses fracassantes contributions ultérieures - brillantes au demeurant - à la question du blasphème et des caricatures religieuses (voir notamment son //[[https://www.fayard.fr/sciences-humaines/comment-produire-une-crise-mondiale-avec-douze-petits-dessins-9782213686806|Comment produire une crise mondiale avec douze petits dessins]]//, publié en 2007). |
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| Dès lors qu'il est question de réflexivité d'enquête, tout cela n'existe plus… On veut croire qu’il y a la Jeanne Favret-Saada « scientifique et objective » - celle qui traite de la sorcellerie dans le bocage - et la Jeanne Favret-Saada qui ne l’est pas, ou pas assez - celle qui traite des questions véritablement politiques (la Révolution Algérienne) et véritablement religieuses (la construction du blasphème par les institutions ecclésiales). Or Jeanne Favret-Saada est une seule et même personne, intéressée à la fois par tout cela : héritière de l’histoire religieuse et coloniale française, et marquée également par un fort engagement féministe. Elle s’exprime depuis une //position//, très cohérente et argumentée, mais qui n’est qu’une position. | Dès lors qu'il est question de réflexivité d'enquête, tout cela n'existe plus… On veut croire qu’il y a la Jeanne Favret-Saada « scientifique et objective » - celle qui traite de la sorcellerie dans le bocage - et la Jeanne Favret-Saada qui ne l’est pas, ou pas assez - celle qui traite des questions véritablement politiques (la Révolution Algérienne) et véritablement religieuses (la construction du blasphème par les institutions ecclésiales). Or Jeanne Favret-Saada est une seule et même personne, intéressée à la fois par tout cela : héritière de l’histoire religieuse et coloniale française, et marquée également par un fort engagement féministe. Elle s’exprime depuis une //position//, très cohérente et argumentée, mais qui n’est qu’une position. |
| Sans doute faudrait-il écrire un prolongement au gros volume //[[https://www.seuil.com/ouvrage/le-christianisme-et-ses-juifs-1800-2000-jeanne-favret-saada/9782020337946|Le Christianisme et ses juifs (1800-2000)]]//, que Jeanne Favret-Saada a publié au Seuil en 2015, mais globalement ignoré par la critique. En effet, les sciences sociales françaises ne sont jamais allées jusqu’à se représenter la position depuis laquelle Jeanne Favret-Saada s’exprime. Elles ne sont jamais allées jusqu’à comprendre que, **aussi sur l’articulation genre/monothéisme, //il n’existe pas de position neutre de la parole//** - ce que pour ma part j’ai dû apprendre à mes dépens. Sur la laïcité comme sur l’égalité des sexes, les élites françaises (parisiennes) préfèrent s’enfermer dans une conception dogmatique, loin de toute confrontation au réel, avec des conséquences dramatiques pour notre pays - autant pour sa relation au monde (Mali etc…) que pour les défis rencontrés par sa propre population (violences conjugales…). J’ajoute que ce dogmatisme génère mécaniquement l’antisémitisme, en laissant penser que la //position// singulière de Jeanne Favret-Saada dans le monde intellectuel français, aurait pour seul déterminant ses origines juives. | Sans doute faudrait-il écrire un prolongement au gros volume //[[https://www.seuil.com/ouvrage/le-christianisme-et-ses-juifs-1800-2000-jeanne-favret-saada/9782020337946|Le Christianisme et ses juifs (1800-2000)]]//, que Jeanne Favret-Saada a publié au Seuil en 2015, mais globalement ignoré par la critique. En effet, les sciences sociales françaises ne sont jamais allées jusqu’à se représenter la position depuis laquelle Jeanne Favret-Saada s’exprime. Elles ne sont jamais allées jusqu’à comprendre que, **aussi sur l’articulation genre/monothéisme, //il n’existe pas de position neutre de la parole//** - ce que pour ma part j’ai dû apprendre à mes dépens. Sur la laïcité comme sur l’égalité des sexes, les élites françaises (parisiennes) préfèrent s’enfermer dans une conception dogmatique, loin de toute confrontation au réel, avec des conséquences dramatiques pour notre pays - autant pour sa relation au monde (Mali etc…) que pour les défis rencontrés par sa propre population (violences conjugales…). J’ajoute que ce dogmatisme génère mécaniquement l’antisémitisme, en laissant penser que la //position// singulière de Jeanne Favret-Saada dans le monde intellectuel français, aurait pour seul déterminant ses origines juives. |
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| Bref entre Jeanne Favret-Saada et moi, entre le mystère persistant qui entoure son histoire, malgré sa célébrité, et le grand étalage de la mienne dans ces pages que personne ne consulte, il existe une [[fr:explorer:auteurs:gregory_bateson:structure_qui_relie|structure qui relie]], qui est la matrice monothéiste. | Bref entre Jeanne Favret-Saada et moi, entre le mystère persistant qui entoure son histoire, malgré sa célébrité, et le grand étalage de la mienne dans ces pages que personne ne consulte, il existe une //structure qui relie//, qui est la matrice monothéiste[[..:..:glossaire:matrice_monotheiste|*]]. |
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| | Au demeurant, toute mon histoire peut s’interpréter comme un rendez-vous manqué avec l’Afrique du Nord, et avec la Tunisie en particulier <wrap lo>(voir le moment [[fr:comprendre:moments:accueil#LLG 1999]], ainsi que la page [[fr:comprendre:personnes:anne-marie_planel|Anne-Marie Planel]])</wrap>. Si l’on veut vraiment //faire la paix// au Yémen, il faudrait commencer par //foutre la paix// aux Yéménites pour ce qui ne les concerne pas. Nous n’en sommes pas capables, manifestement. Mais j’essayais déjà de pointer ce non-dit, laborieusement, dans une [[fr:comprendre:textes:academia:la_segmentarite_retrouvee_par_surprise|présentation de 2013]] : |
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| | //« La segmentarité retrouvée par surprise à Taez, épicentre du Printemps yéménite.\\ Réflexions sur les usages de Jeanne Favret-Saada »//. |
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| | {{anchor:automne_2025}} |
| | === Épilogue (4 novembre 2025) === |
| | > //« …Hier après notre échange, j’ai découvert cette archive de Jeanne Favret-Saada. Ça m’a fait un choc de la voir jeune, elle que j’ai toujours considéré comme une autorité, une mère intellectuelle. Tout à coup, une sorte de perversité m’a sauté aux yeux, dans cette manière de se laisser « affecter ». Toute la soirée ça m’a trotté dans la tête : Qu’est-ce qu’elle fabriquait au juste ? Est-ce parce qu’elle était juive tunisienne ? Ma « mère » était-elle une prostituée ?…\\ Ce matin j’ai les idées plus claires. Je pense c’était vraiment une époque, un retour de balancier après le fascisme, surtout pour cette génération qui n’avait pas connu la guerre. Avec la cohérence et l’entièreté de la jeunesse, les soixante-huitards incarnaient les nouvelles valeurs énoncées en 1945, par cette passion de faire corps avec la société. [[fr:comprendre:personnes:vincent|La maison où j’ai grandi]], où ma mère avait son cabinet, s’inscrit dans cette époque aussi. »// |
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| Au demeurant, toute mon histoire peut s’interpréter comme un rendez-vous manqué avec l’Afrique du Nord, et avec la Tunisie en particulier (voir le moment [[fr:comprendre:moments:accueil#LLG 1999]], ainsi que la page [[fr:comprendre:personnes:anne-marie_planel|Anne-Marie Planel]]). Si l’on veut vraiment //faire la paix// au Yémen, il faudrait commencer par //foutre la paix// aux Yéménites pour ce qui ne les concerne pas. Nous n’en sommes pas capables, manifestement. Mais dans une présentation de 2013, j’essayais déjà (laborieusement) de pointer ce non-dit : [[fr:comprendre:textes:academia:la_segmentarite_retrouvee_par_surprise|« La segmentarité retrouvée par surprise à Taez, épicentre du Printemps yéménite. Réflexions sur les usages de Jeanne Favret-Saada »]]. | |
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