Entre maghreb et 'isha, sourate Houd (11:1-95).
J'ai déjà écrit ailleurs sur les échos de notre histoire, diffractée en chacune des figures prophétiques (Index des citations coraniques), en particulier dans la Sourate Houd. Mais ces échos relèvent-t-ils du pastiche - chez moi? chez lui? - où bien y a-t-il dans cette configuration une vérité plus profonde, qui justifierait que je m'acharne à les expliciter?
Pour le savoir, j'aurais besoin de connaître ce qu'ont vécu les Yéménites de 2012 à 2017, lorsqu'est venu Son “commandement” (أمرنا - cf versets 40, 66, 82, 93…), l'épreuve que Ziad pressentait. Comment subjectivement ils ont vécu cette période, comment alors Ziad s'est adressé à eux, s'il s'est adressé à eux, et ce qu'ils ont répondu. Mais peut-être qu'il n'y a rien eu d'un tel dialogue. Il m'est si difficile d'imaginer… Peut-être tout avait déjà été dit dans mon enquête, et je soupçonne Ziad d'avoir construit son arche dans son coin. Y avait-il autre chose à faire?
Par ailleurs, nous sommes toujours dans la temporalité de ce moment, je pense.
Toujours la culpabilité du converti (11:89 لَا يَجْرِمَنَّكُمْ شِقَاقِي) et toujours les mêmes phrases en retour (11:91 مَا نَفْقَهُ كَثِيرًا مِّمَّا تَقُولُ). J'ai éclaté de rire dans la mosquée, et mon voisin (toujours le même) s'est demandé ce que j'avais. Ils doivent se dire que je suis peut-être un peu fou…