Histoire globale de la présence juive en France : entretien avec l'historienne Sylvie Anne Goldberg, dans l'émission de France Culture Signes des temps.
⇒ utilisé sur la page Fatiha 1:7, verset matriciel
Étaie mon idée de l’islam comme métacontexte* de l’histoire des idées européennes. Sauf que je ne peux pas ignorer l’élément juif.
Idées fortes :
Dans l’antiquité sur les voies fluviales, entre les différents royaumes, entre les différentes villes au gré des persécutions. Les communautés sont chaque fois renforcées par l’échange.
Rôle du judaïsme dans la mise par écrit. Dans l’émergence d’une littérature vernaculaire. Derrière plusieurs grands penseurs de la Renaissance.
La constitution en communautés est synchrone avec l’émergence des corporations.
⇒ à rapprocher de l’histoire de l’université : L’Europe développe un système qui, dans un même mouvement, cloisonne les juifs et les compétences. Peu à peu, corporations de lettrés non-juifs, dont on fera les universités.
Avec une dépendance initiale à l’égard des juifs, dans le rapport aux Écritures hébraïques, qui s’émancipe ensuite avec l'humanisme* (d’autant que la réintroduction d’Aristote déplace la source théologique principale vers la philosophie.
⇒ Nouvelle alliance entre le protestantisme et les juifs, constitutive du sionisme*).
Manifestement, la compétition judéo-chrétienne est un ressort central du développement de l’Europe, entre une stratégie centralisatrice et rhizomique. Ce qui rend finalement possible une projection vers l’extérieur vers le « nouveau monde » et l’Orient musulman, l’agression coloniale évoquée par les études décoloniales*. Mais l’islam est déjà là bien en amont ! La présence de l’islam à l’extérieur est une explication indispensable (c’est un phénomène sous cloche).
⇒ Méta-analyse de cette émission :
Non-dit sur la présence de l’islam, présent dans l’intro, mais toujours de manière détournée.
Les sciences sociales savent qu’il y a un ailleurs, mais elles font profession de ne pas le savoir.