====== Nasîha, l’art du retour sincère ====== La religion est toute entière //nasîha//, conseil porté avec sincérité, selon une parole du Prophète ﷺ rapportée par la tradition. J’aimerais tenter ici un rapprochement : * d’une part avec la psychanalyse, dont j’ai été imbibé par mon milieu familial (conditions d’efficacité de la relation thérapeutique), * d’autre part avec l’ethnographie[[fr:glossaire#alliance d’enquête|*]], que j’ai pratiqué au Yémen (notion d’alliance d’enquête[[fr:glossaire#alliance d’enquête|*]]). En effet, la suite du hadith est un peu mystérieuse : //- « Al-dîn al-nasîha. La religion est le conseil sincère. », dit le Prophète. //\\ //- « Envers qui ? »//, lui demanda-t-on.\\ //- « Envers Allah, envers Son livre, envers les imams des musulmans, et envers les gens du commun. »//\\ ([[http://annawawi.free.fr/Hadith/hadith_7.htm|Voir le n°7 des 40 hadiths d’al-Nawawi]]). Faire un conseil sincère à Allah, un conseil sincère à Son livre, qu’est-ce que cela signifie au juste ?\\ Ne faut-il pas commencer par s’interroger, face à une personne humaine, qu’est-ce que la conseiller sincèrement ? Qu’est-ce que le conseil qui porte ? Nous verrons ce qu’en dit la psychanalyse…\\ Et qu’est-ce que se positionner sincèrement, à la fois envers mon dirigeant et envers mon semblable ? Nous verrons ce qu’en dit l’ethnographie (voir la notion de //[[fr:atelier:methodologie:circumstantial_activist|circumstantial activist]]//)… Et de là, dans quelles circonstances en vient-on à la sincérité envers Allah, et envers un livre ? Quel sens le conseil prend-il alors ? Ethnographie et psychanalyse sont-elles toujours utiles à la fin ? ---- Pour l’instant, je place ce très beau prêche du Pr. Hamid Arim, à Massy le 16 décembre dernier :\\ (Accès direct au début de la traduction, le prêche en arabe commence trois minutes avant à 7’54) {{ youtube>Ey0yWWWuogI?start=671 }}  \\ Voir aussi parole du Prophète Hûd, dans le verset 7:68, où la position du prophète se ramène effectivement au conseil sincère : > [[https://www.taez.fr/coran/sourate007.html|Sourate al-A’râf]] : « [65] Et aux gens de `Âd Nous avons envoyé leur frère Hûd qui leur dit : « Ô mon peuple ! Adorez Dieu ! Il n’y a pour vous d’autre divinité que Lui. Ne craignez-vous pas votre Seigneur ? » [66] Les grands de son peuple qui étaient des négateurs lui répondirent : « Nous voyons bien que tu dis des sottises et que tu ne rapportes que des mensonges ! » [67] – « Non, reprit-il, je ne suis pas un insensé. Je suis un envoyé du Seigneur des Mondes. [68] Je vous apporte les messages de mon Seigneur, et **je suis pour vous un conseiller digne de confiance**. [69] Trouvez-vous étrange qu’un message de votre Seigneur vous soit transmis par l’intermédiaire d’un homme issu de vous-mêmes, afin de vous avertir ? Souvenez-vous que Dieu a fait de vous les successeurs du peuple de Noé et qu’Il a accru votre puissance. Souvenez-vous des bienfaits de Dieu si vous voulez assurer votre salut. » [70] – « Es-tu venu nous dire, répondirent-ils, de n’adorer que Dieu seul et de renoncer à ce qu’adoraient nos pères ? Fais donc surgir les malheurs dont tu nous menaces, si tu es sincère ! » [71] – « Vous venez d’attirer sur vous la malédiction et la colère de Dieu, reprit Hûd. Allez-vous disputer avec moi sur des divinités irréelles à qui vous avez, vous-mêmes et vos pères, donné des noms et qu’aucune révélation de Dieu n’a accréditées ? Attendez donc ! Je saurai attendre avec vous. » [72] Nous le sauvâmes alors, ainsi que ceux qui le suivaient, par un effet de Notre grâce, et exterminâmes ceux qui avaient traité Nos signes de mensonges et refusé de croire. » [[Accueil|Accueil « Psychanalyse »]]