====== Histoire de l'université ====== EN CHANTIER ===== Naissance de l'université ===== {{ dailymotion>x175h5u?start=138&end=292 }} Présentation de l'exposition : **//[[https://www.imarabe.org/fr/expositions/lumieres-de-la-sagesse-0|Lumières de la sagesse Écoles médiévales d’Orient et d’Occident]]//** (Institut du Monde Arabe, 2013)\\ //Lors d'une visite organisée par Eric Vallet, celui-ci nous avait montré les premières "antisèches" de l'histoire, indice des premières cultures universitaires, et d'une mutation anthropologique profonde…// ===== Un léviathan universitaire ? ===== * Prolongement à [[fr:comprendre:processus:feminisation|De la féminisation des sciences sociales]] : > Dans l’arène des sciences sociales ces dernières décennies, les discussions méthodologiques sur le genre de l’observateur ont pris un tour de plus en plus hiératique et caricatural. On assiste toujours peu ou prou au même affrontement rituel, entre une avant-garde de la « féminisation » et une arrière-garde de « l’objectivité ».\\ Dans le premier camps, celui de la critique féministe et de la réflexivité[[fr:glossaire#reflexivite|*]], l’argumentation va toujours dans le même sens : la féminisation c’est formidable, ça permet de « voir » quantité de choses… Dans le second, on traite ces innovations par le mépris, on se réclame des bonnes vieilles disciplines universitaires et de leurs méthodes « objectives » plus établies. {{anchor:leviathan}} Dans ce jeu de dupes relativement réglé, entre une avant-garde de la « féminisation » et une arrière-garde de « l’objectivité », les deux camps se tiennent mutuellement en joue. Les premiers essayent de ne pas trop entamer leur crédibilité scientifique, les seconds de ne pas trop passer pour des « vieux cons » - mais tout le monde se tape sur l’épaule à la fin, en mangeant des petits fours aux frais du contribuable. Autosatisfaction bien légitime : c’est effectivement dans cette dynamique perpétuelle que se joue la survie de l’Université occidentale. C’est là un fonctionnement structurel, propre à l’institution universitaire depuis ses origines peu après l’An Mille, à la naissance de l’Europe[[fr:glossaire#europe|*]]. Tantôt sur l’Averroïsme[[wpfr>Averroïsme| ]](XIIIe siècle) et tantôt sur l’héliocentrisme[[wpfr>héliocentrisme| ]](XVIe siècle), tantôt sur l’Évolution des espèces (XIXe siècle) et tantôt sur la « théorie du genre » (XXIe siècle), ces polémiques permettent la redéfinition perpétuelle des frontières disciplinaires. Elles permettent à l’institution //dans son ensemble// de rester relativement en prise avec le réel, malgré la réinvention perpétuelle de ses propres traditions.\\ [[fr:explorer:propositions:bernard-l_ermite|{{ :fr:comprendre:images:schemas:bernard-anemone-anote.jpg?nolink&200|L'analogie du Bernard l'ermite}}]]Quelle que soit l’époque, il manque à ces débats la prise en compte de la //structure qui relie//[[fr:glossaire#lsqr|*]] : une culture générale d’histoire naturelle et d’épistémologie, rappelant à l’honnête homme que toutes les cultures du monde ne sont pas des [[fr:explorer:propositions:bernard-l_ermite|Bernard l’ermite]]. Et que l’Europe ne peut s’enfermer indéfiniment dans son //monde propre//, sans risquer de détruire la nature toute entière, et bien sûr avec elle sa propre espèce. Derrière le fonctionnement de l’université actuelle, et dans ces débats qui entourent [[fr:comprendre:processus:feminisation|la féminisation des sciences sociales]], il y a une invention proprement européenne, au moins aussi vieille que le Léviathan[[wpfr>Léviathan_(Thomas_Hobbes)| ]]de Hobbes. [[Accueil]]